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Follow-up reports Mali

Rapport de suivi des observations finales du CDH sur le deuxième rapport périodique du Mali

Université des Sciences Juridiques et Politiques de Bamako (USJPB)

Atelier en ligne pour la formation et l’échange sur :

Sur le pacte international relatif aux droits civils et politiques

11-12 & 13 avril 2022

Equipe en charge du rapport de suivi PIDCP

Dr Mamoudou Samassekou

Dr Ousmane Alassane SIDDO (Rapporteur)

Dr Amidou Dembélé

Dr Dramane Aguibou Coulibaly 

Dr Moussa Sekou Traore

Introduction

Le Comité des droits de l’homme a examiné le deuxième rapport périodique du Mali (CCPR/C/MLI/2003/2) les 24 et 25 mars 2003 (CCPR/C/SR.2083).

Le Comité des Droits de l’Homme a adopté des observations finales les 2 et 3 avril 2003. En effet, le présent rapport de suivi est proposé par des universitaires maliens. Il intervient pour constater les Recommandations faites par le Comité des Droits l’Homme des Nations Unies, l’état de la mise en œuvre des Recommandations du Comité par l’Etat du Mali et Recommandations faites par l’équipe des universitaires maliens. 

  1. La formation des magistrats, avocats et auxiliaires de justice

I.1- Recommandation du Comité DH

L’État partie devrait assurer la formation des magistrats, avocats et auxiliaires de justice, y compris ceux qui sont déjà en fonctions, sur le contenu du Pacte et des autres instruments internationaux relatifs aux droits de l’homme ratifiés par le Mali. Le Comité désire que de plus amples informations sur les recours effectifs mis à disposition des particuliers en cas de violations des droits énoncés dans le Pacte lui soient communiquées, de même que des exemples de cas dans lesquels des cours ou tribunaux ont invoqué le contenu du Pacte.

I.2- l’état de mise en œuvre

Les magistrats et auxiliaires de justice reçoivent des temps à autres des formations sur le contenu du Pacte Internationale et des autres instruments internationaux relatifs aux droits de l’homme ratifiés par le Mali. Ces formations sont organisées par des Institutions Internationales, des ONG et par la Commission Nationale des Droits de l’Homme. Parmi les organisateurs de ces formations, nous pouvons retenir : CNDH, PNUD, IDDH, IDLO, FAMOC, MINUSMA, MJP…etc.  

I.3- Recommandation de l’équipe

L’Etat du Mali doit mettre un accent particulier sur la formation continue des magistrats et auxiliaires de justice sur le Pacte International relatif aux Droit et Civils et Politiques de façon générale sur les Droits de l’Homme, avec le concours des Institutions Internationales et ONG, pour que tous les acteurs de la justice s’en approprient.

II-La mise en place d’une Commission Nationale Consultative

II.1- Recommandation du Comité de DH

L’État partie devrait prendre les mesures appropriées pour permettre à la Commission nationale consultative des droits de l’homme de fonctionner, en conformité avec les Principes concernant le statut des institutions nationales pour la promotion et la protection des droits de l’homme (« Principes de Paris »), tels qu’énoncés dans la résolution 48/134 de l’Assemblée générale des Nations Unies.

II.2- l’état de mise en œuvre

Le Mali à mis en place une institution nationale des Droits de l’Homme conforme aux principes de Paris, notamment la Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH), par la loi N°2016- 036 du 7 juillet 2016 portant création de la CNDH

II.3- La Recommandation de l’équipe

L’Etat du Mali doit renforcer la Commission Nationale des Droits de l’Homme CNDH dans le cadre de ses missions, non seulement sur le plan financier mais également sur le plan matériel, afin de mener à bien ses actions de promotion et de protection des Droits de l’Homme.

III- le rapatriement des réfugiés maliens, le développement économique et social au Nord

Source: news.un.org

III.1- La Recommandation du Comité de DH

Le Comité souhaite recevoir des renseignements plus détaillés à ce propos, en particulier sur le rapatriement des réfugiés maliens, le développement économique et social au Nord, et les effets de la politique de décentralisation sur la pacification et la situation des droits de l’homme dans cette région.

III. 2- L’état de la mise en œuvre

Le Mali a signé des accords de paix dont le dernier fut l’accord pour paix et la réconciliation issue de processus d’Alger signé le 15 mai et 20 juin 2015, auxquels s’ajoutent la mise en place de l’Agence Nationale d’Investissements des Collectivités Territoriales (ANICT) avec traitement spécial pour les régions du Nord. Il y a aussi les antennes régionales de la Commission Nationale de Droits de l’Homme, de la Commission Vérité Justice et Réconciliation (CVJR) et de la Mission de réconciliation.

III.3- Recommandation de l’équipe

Le Mali doit mettre en œuvre de façon consensuelle l’accord pour la paix et la réconciliation mais aussi le contrôle des actions de l’Agence Nationale d’Investissements des Collectivités Territoriales (ANICT), de la Commission Nationale de Droits de l’Homme, de la Commission Vérité Justice et Réconciliation (CVJR) et de la Mission de Réconciliation.

IV- l’égalité des droits entre hommes et femmes, l’abolition de la polygamie, l’âge minimum légal du mariage des filles, l’égalité des héritiers, l’abolition du lévirat

Source: najat-valloud-belkacem.com

IV.1- Recommandation du Comité de DH

  • L’État partie devrait accélérer le processus d’adoption du Code de la famille ; le Comité recommande que ce dernier réponde aux exigences des articles 3, 23 et 26 du Pacte, notamment en ce qui concerne les droits respectifs des époux dans le cadre du mariage et du divorce. Le Comité attire l’attention du Mali, à ce propos, sur son Observation générale no 28 (2000) relative à l’égalité des droits entre hommes et femmes, en particulier en ce qui concerne la polygamie, pratique attentatoire à la dignité de la femme et qui constitue une discrimination inadmissible à son égard. L’État partie devrait abolir définitivement la polygamie;
  • Une attention particulière devrait être accordée à la question du mariage précoce des filles, qui est un phénomène de grande ampleur. L’État partie devrait relever l’âge minimum légal du mariage des filles au même niveau que celui des garçons ;
  • L’État partie devrait instaurer un régime de succession non discriminatoire envers les femmes : l’égalité des héritiers sans discrimination fondée sur le sexe devrait être garantie, et l’État devrait veiller à ce que les droits des veuves soient mieux garantis et à ce que le partage en matière d’héritage soit juste ;
  • L’État partie devrait abolir définitivement le lévirat et adopter des mesures appropriées pour protéger et soutenir les femmes, spécialement les veuves.

IV. 2- L’état de la mise en œuvre

  • Le Mali a adopté un Code des Personnes et de la Famille (CPF) depuis 2011 par la loi N°2011-087 du 30 Décembre 2011.
  • L’âge minimum est fixé à 16 ans pour la jeune fille selon l’article 281du CPF, pour éviter les mariages précoces.
  • Le Mali n’a pas consacré l’égalité entre l’homme et la femme en matière successorale mais conformément l’article 751al 1 du CPF, l’héritage peut être dévolu selon les règles du droit religieux, coutumier ou selon les dispositions du CPF.
  • Le Lévirat est aboli et le droit du conjoint survivant est consacré par le CPF. En outre l’Etat du Mali a fait en sorte que la femme en particulier la veuve jouisse de tous ses droits dans l’héritage de son feu conjoint (voir 751 al 2 du CPF).

VI.3- Recommandation de l’équipe

Le Mali doit procéder à la révision du CPF pour la rendre conforme aux instruments juridiques internationaux relatifs à promotion et à la protection des Droits de l’Homme qu’il a ratifiés en particulier le Pacte International relatif aux Droits Civils et Politiques. 

V- La pratique des mutilations génitales féminines

Mutilation Génitale Féminine: les textes en vigueur au Burkina - Wakat Séra
Source: wakatsera.com

V.1- Recommandation du Comité de DH

L’État partie devrait interdire et pénaliser la pratique des mutilations génitales féminines, de façon à envoyer un signal clair et fort aux personnes concernées. L’État partie devrait renforcer ses programmes de sensibilisation et d’éducation en la matière et faire part au Comité, dans son prochain rapport périodique, des efforts déployés, des résultats obtenus et des difficultés rencontrées.

V. 2 – L’état de la mise en œuvre

Le Mali n’a pas encore légiféré sur les mutilations génitales, mais il existe au stade actuel, la lettre circulaire n° 0019 du 7 janvier 1999 émanant du ministre de la santé, de la solidarité et des personnes âgées interdit la pratique des Mutilations Génitales Féminines par le corps médical.

V. 3- Recommandation de l’équipe

Le Mali doit adopter une loi interdisant les mutilations génitales féminines en particulier interdisant l’excision et renforcer le mécanisme de lutte contre les violences faites aux femmes.

VI- Les violences domestiques

L'ignorance principale cause des violences faites aux femmes au Mali -  Studio Tamani : Toutes les voix du Mali : articles, journaux et débats en  podcast
Source: studiotamani.org

VI. 1- Recommandation du Comité de DH

L’État partie devrait adopter une législation spécifique interdisant expressément et sanctionnant les violences domestiques. Une protection adéquate des victimes devrait être prévue. L’État partie devrait s’engager dans une politique de poursuite et de sanction de ces violences, en particulier en faisant parvenir des directives claires en ce sens à ses services de police, tout en sensibilisant et en formant ses agents.

V.2- L’état de la mise en œuvre

A l’état actuel, il n’existe pas des textes spécifiques interdisant expressément et sanctionnant les violences domestiques. Néanmoins il existe une Brigade de mœurs au niveau de la police qui s’occupe de ces genres de questions.

V.3 Recommandation de l’équipe

Le Mali doit légiférer en matière de Violences domestiques.

VI- la promotion des femmes en matière de participation politique, d’accès à l’éducation et à l’emploi

Source: maliweb.net

VI.1- Recommandation du Comité de DH

L’État partie devrait renforcer ses efforts relatifs à la promotion des femmes en matière de participation politique, d’accès à l’éducation et à l’emploi, et invite l’État partie à lui faire part, dans son prochain rapport, des actions entreprises et des résultats obtenus.

VI. 2- L’état de la mise en œuvre

Le Mali a adopté une loi sur le genre et la Politique Nationale Genre qui déterminent le quota des femmes pour les postes politiques, la scolarisation des filles et l’accès à l’emploi, il s’agit de la loi N°2015-052 du 18 Décembre 2015 instituant des mesures pour promouvoir le genre dans l’accès aux fonctions nominatives et législatives. 

VI. 3- Recommandation de l’équipe

Le Mali doit veiller à l’effectivité de la loi sur le genre, notamment la loi N°2015-052 du 18 Décembre 2015 instituant des mesures pour promouvoir le genre dans l’accès aux fonctions nominatives et législatives. 

VII- L’accessibilité aux services de santé, formation des personnels de santé, l’évitement des grossesses non désirées

VII.1- Recommandation du Comité de DH

En vue de garantir le droit à la vie, L’État partie devrait renforcer son action, en particulier en matière d’accessibilité aux services de santé, y compris les services de soins obstétriques d’urgence. L’État partie devrait assurer une formation adéquate de ses personnels de santé. Il devrait aider les femmes à éviter les grossesses non désirées, notamment en renforçant ses programmes de planning familial et d’éducation sexuelle, et veiller à ce qu’elles ne doivent pas subir d’avortements clandestins mettant en danger leur vie. En particulier, les incidences de la loi restrictive en matière d’avortement sur la santé des femmes devraient être évaluées.

VII. 2- L’état de la mise en œuvre

Le Mali à procéder à la création de plusieurs centres de Santé Communauté et des Hôpitaux de référence en plus de la rénovation de presque tous Hôpitaux régionaux et trois grands Hôpitaux de Bamako, notamment : le CHU Gabriel, le CHU du Point « G » et l’Hôpital du Mali. Ces rénovations sont faites de l’an 2000 à nos jours.   

Le Mali dispose d’un Programme élargie de Vaccination (PEV), d’un Programme National de Lutte contre le Paludisme (PNLP), et de la gratuité de la césarienne. Les autorités du Mali font assez d’effort de sensibilisation dans le cadre du planning familial. Le Mali fait aussi des efforts dans la formation des agents de santé grâce à leurs formations dans les instituts et les écoles de santé en plus des formations à la faculté de Médecine.

VII. 3- Recommandation de l’équipe

  • Le Mali doit veiller au renforcement des plateaux techniques des centres de Santé et des Hôpitaux. 
  • En plus de la gratuité du traitement du paludisme, des consultations prénatales et de la césarienne pour les femmes enceinte, le Mali doit redoubler d’effort pour rendre gratuit, les traitements de toutes les pathologies relatives à la grosse dans toutes les structures de santé. 
  • Le Mali doit également renforcer la formation continue des agents de santé.

VIII- culture d’impunité pour les auteurs de violations des droits de l’homme

VIII.1- Recommandation du comité de DH

L’État partie devrait éviter que se développe une culture d’impunité pour les auteurs de violations des droits de l’homme, et garantir que des enquêtes systématiques soient menées en cas d’allégations d’atteintes à la vie et à l’intégrité physique par ses agents.

VIII. 2- L’état de la mise en œuvre

Le Mali a mis en place une Commission National des Droits de l’Homme qui répond au principe de Paris, pour veiller à la promotion et à la protection des Droits de l’Homme. C’est dans ce sens qu’elle dénonce les violations de Droits l’Homme et la culture de l’imputé, à chaque fois qu’elle les constate. A cette Commission s’ajoute les organisations de la société civile.

VIII. 3- Recommandation de l’équipe

L’Etat du Mali doit mettre les moyens nécessaires à la disposition de la Commission Nationale des Droits de l’Homme et à la disposition des autres organes pour le contrôle des violations des Droits de l’Homme et de la lutte contre la culture de l’impunité.

VIIII- les relations entre descendants d’esclaves et descendants de maîtres dans le Nord du pays

maliweb.net - Pour avoir refusé leur statut d'« esclave » : Quatre  personnes sauvagement assassinées à Djandjoumé
Source: maliweb.net

VIIII. 1 – Recommandation du Comité de DH

L’État partie devrait mener une étude approfondie sur les relations entre descendants d’esclaves et descendants de maîtres dans le Nord du pays, aux fins de déterminer si des pratiques esclavagistes et de servitude héréditaire demeurent dans les faits, et informer le Comité, le cas échéant, des mesures prises à cet égard.

VIIII.2 – L’état de la mise en œuvre

Le Mali est en train de mener des actions à travers la mission de réconciliation et les actions de la CNDH pour lutter contre les pratiques esclavagistes et de servitude héréditaire et façon générale de lutter contre l’esclavage par ascendance.

VIIII. 3 – Recommandation de l’équipe

L’Etat du Mali doit mettre à la disposition de la CNDH et de la mission de réconciliation les moyens nécessaires pour mener à bien leur lutte contre les traitements inhumains et dégradants et de façon générale contre l’esclavage par ascendance.

X- La protection contre le trafic des enfants

X. 1- Recommandation du Comité de DH

L’État partie devrait faire en sorte que ce phénomène soit éradiqué. Des informations sur les mesures prises par les autorités aux fins de poursuivre les auteurs de ce trafic, de même que des renseignements plus précis sur le nombre de victimes et le nombre d’enfants ayant bénéficié de mesures de protection, de rapatriement et de réintégration, devraient être fournis dans le prochain rapport périodique.

X. 2- L’état de la mise en œuvre

L’Etat du Mali a adopté un Code de protection de l’enfant par l’Ordonnance N° 02-062/P-RM du 5 juin 2002 portant Code de protection de l’enfant, pour interdire le trafic des enfants. Dans le même sens il y a la loi 2012-023 du 12 juillet 2012 relative à la lutte contre la traite des personnes et les pratiques assimilées.

X. 3- Recommandation de l’équipe

  1. Le Mali doit veillez à l’application effective de la loi portant Code de Protection de l’enfant et de la loi relative à la lutte contre la traite des personnes et les pratiques assimilés. En outre l’Etat du Mali doit renforcer le contrôle de ses frontières pour les passages clandestins des trafiquants des enfants. Cela doit se faire en collaboration avec les forces de l’ordre et de l’Agence de Lutte contre la Criminalité Transfrontalière créée en 2022.

XI- L’exploitation des filles migrantes

XI. 1- Recommandation du Comité de DH

L’État partie devrait intensifier ses efforts pour sanctionner les personnes responsables de l’exploitation de ces filles migrantes. L’État devrait adopter et développer des mécanismes de plaintes et de protection adéquats. L’État partie est vivement prié de fournir des informations sur le nombre de filles ainsi exploitées, le nombre de celles qui ont bénéficié de mesures de protection et de réinsertion, de même que sur le contenu de la législation du travail et de la loi pénale à ce propos.

XI. 2- L’état de la mise en œuvre

L’Etat du Mali a adopté la loi 2012-023 du 12 juillet 2012 relative à la lutte contre la traite des personnes et les pratiques assimilées, qui peut prendre en charge le phénomène de l’exploitation de ces filles migrantes.

XI. 3- Recommandation de l’équipe

En de la loi 2012-023 du 12 juillet 2012 relative à la lutte contre la traite des personnes et les pratiques assimilées, l’Etat du Mali doit légiférer par rapport à l’exploitation des filles migrante.

XII- Les conditions de la garde à vue

XII. 1- Recommandation du Comité de DH

L’État partie devrait a) compléter sa législation afin de se conformer aux dispositions de l’article 9, paragraphe 4, du Pacte, qui exige qu’un magistrat du siège statue sans délai sur la légalité de la détention, et b) veiller aux conditions de la garde à vue, conformément à l’article 9 du Pacte. Des informations précises sur les droits des personnes gardées à vue, les mesures adoptées pour faire respecter ces droits en pratique et les méthodes de supervision des conditions de détention en garde à vue devraient être fournies dans le prochain rapport périodique.

XII. 2- L’état de la mise en œuvre

Les autorités organisent en collaboration avec les organisations de défense des Droits de l’Homme, des formations régulières à l’endroit des Officiers de police judiciaire, des unités d’enquête et du Parquet en vue d’une meilleure appropriation des instruments juridiques internationaux de promotion et de protection des Droits de l’Homme ratifié par le Mali en particulier le Pacte International relatif aux Droits Civils et Politiques.

XII. 3- Recommandation de l’équipe

Les autorités maliennes doivent appuyer les organisations de protection des Droits de l’homme et doivent mettre les moyens nécessaires à leur disposions pour la prévention de la torture, les traitements inhumains, cruels et dégradants.

XIII- Le dialogue avec le HCR

XIII. 1- Recommandation du Comité de DH

L’État partie devrait engager un dialogue avec le Haut‑Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés en vue d’améliorer le statut et la condition de ces personnes.

XIII.2- L’état de la mise en œuvre

L’Etat du Mali travail en collaboration avec le HCR et avec d’autres organisations humanitaires comme la Croix Rouge pour la situation des réfugiés et de déplacé malien suite à la crise de 2012 à nos jours.

XIII. 3- Recommandation de l’équipe

L’Etat doit renforcer ses partenariats avec le HCR et toutes les organisations humanitaires en exercice au Mali, pour une prise en charge correcte des réfugiés et déplacé malien.

XIIII- La diffusion des rapports

XIIII. 1- Recommandation du Comité de DH

Le Comité fixe au 1er avril 2005 la date de soumission du troisième rapport périodique du Mali. Il demande que le texte du deuxième rapport périodique de l’État partie et les présentes observations finales soient rendus publics et soient diffusés largement au Mali, et que le troisième rapport périodique soit porté à la connaissance de la société civile et des organisations non gouvernementales qui opèrent au Mali.

XIIII. 2- L’état de la mise en œuvre

Les autorités maliennes diffusent le rapport du Comité des Nations Unies sur les Droits Civils et Politiques mais nous pouvons signaler c’est une diffusion limitée en ce sens que seules les institutions de l’Etat sont au courant du contenu. La société civile reste sous informée par rapport à la question. 

XIIII. 3- Recommandation de l’équipe

Les autorités maliennes doivent porter les rapports du Comité des Droits de l’Homme de Nations Unies à la connaissance de tous les maliens.

Conclusion

Il convient de signaler qu’au regard de l’état de la mise en œuvre des recommandations du comité des Droits de l’Homme de Nations Unies, l’Etat du Mali a relativement évolué en matière de promotion et de protection des Droits de l’Homme. Mais il reste tout de même beaucoup à faire, pour améliorer d’avantage la promotion et la protection des Droits de l’Homme au Mali, malgré les efforts de la Commission Nationale des Droits de l’Homme et des autres organisations de défense des Droits de l’Homme.

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Follow-up reports Mali UN ESC Committee

Rapport de suivi de certaines recommandations adressées par le CDESC au Mali

Atelier en ligne pour la formation et l’échange sur Le Système de Protection des Droits de l’Homme des Nations Unies

11 – 13 avril 2022

Equipe en charge de rapport de suivi des DESC/ USJPB

Dr. Ali A. MAIGA

Pr Mamadou B Dembélé

Dr Abdoul Kader Siby

Dr Mamoutou N’Diaye

Dr Diakalia S. Sidibé (Rapporteur)

I- Introduction

Dans le cadre des activités du projet de TMT+ OKP-SHL-20049, intitulé « Faciliter l’émergence d’une communauté régionale de pratiques pour renforcer la résilience des communautés au Sahel », il a été organisé un atelier en ligne (Visio-conférence) de renforcement de capacités de trois Universités au Sahel (USJPB/Mali, UAM/Niger et UJKZ/Burkina Faso). 

Tenu du 11 au 13 Avril, cet atelier a pour but de familiariser les participants avec le « Système de Protection des Droits de l’Homme des Nations Unies ». Dans cette vision, il a été développé à l’intention des participants des communications sur les mécanismes de suivi des rapports par les organes de traités, en particulier le comité des droits de l’homme (CDH) et le comité de surveillance de la mise en œuvre du Pacte relatif aux droits économiques sociaux et culturels (CDESC).

Après cette phase préparatoire, il a été mis en place deux équipes de travail par pays, l’une devant produire un rapport de suivi des recommandations formulées par le CDH et l’autre devant travailler sur les recommandations formulées par le CDESC.

Le présent rapport de suivi est produit par l’équipe DESC du Mali. Son objet est de fournir des éléments d’appréciation sur les efforts fournis par l’Etat du Mali en matière de mise en œuvre des recommandations adressées, en 2018, à son endroit par le comité CDESC des Nations Unies à l’issue de l’examen du deuxième rapport périodique du Mali soumis par l’Etat du Mali Septembre 2018, en application de l’article 40 du PIDESC.

Source: premiumtimesng.com

L’équipe de travail a estimé important de structurer son rapport de suivi autour de 13 points de recommandations en faisant ressortir les éléments suivants : Recommandations du Comité DESC, Etat de mise en œuvre au Mali, Recommandations de l’équipe.

       II- Recommandations du Comité, Etat de mise en oeuvre, Recommandations de l’équipe

  1. Conflits armés et accord pour la paix
  2.  Recommandations du comité :

la jouissance des droits énoncés dans le Pacte par les populations vivant dans les régions touchées par les conflits armés, notamment, dans le nord et le centre du pays ;

– la mise en œuvre effective de l’Accord pour la paix et la réconciliation signé en 2015, en assurant la protection de la population, ainsi que la participation active, ouverte et transparente de la société et en particulier des victimes et des groupes les plus touchés par les conflits, notamment les femmes, dans les mesures de mise en œuvre ;

l’adoption des mesures législatives et administratives raisonnablement propres à prévenir les déplacements forcés de la population et de fournir une protection efficace aux personnes déplacées afin qu’elles aient accès à un logement convenable, aux soins de santé, à l’éducation et à la protection sociale ;

– le retour des personnes déplacées à l’intérieur du pays dans leur région d’origine en toute sécurité et dans la dignité, ou leur proposer des solutions alternatives appropriées.

  • Etat de mise en œuvre :
  • Jouissance des droits énoncés dans le Pacte

Pour la jouissance des droits énoncés, l’Etat a créé un département ministériel en charge de la réconciliation nationale, de la paix et de la cohésion nationale. Par ailleurs, pour leur meilleur ancrage institutionnel, les droits de l’homme sont confiés au Ministère de la justice (sans oublier l’apport des autres départements dans leurs domaines respectifs).

Aussi, la CNDH et les Organisation de la société civile œuvrent dans le sens de la protection et de la promotion de ces droits au Mali : à travers des plaidoyers, des formations, des études, et des actions de sensibilisations.

  • l’accord pour la paix et la réconciliation

Il y a moins d’avancées sur la question, toutefois, des actions de la commission vérité, justice et réconciliation (CVJR) et de la mission nationale de la réconciliation (MNR) ont des impacts positifs sur le processus de mise en œuvre inclusif et participatif. A cela s’ajoutent les conclusions des assises nationales de refondation.   

  • Recommandations de l’équipe :

Nous recommandons une accélération des actions de sécurisation des populations dans les zones à conflits dans le strict respect des droits humains notamment les droits économiques, sociaux et culturels.  

Nous recommandons une mise en œuvre effective de l’accord pour la paix et la réconciliation.    

  • Défenseurs des droits de l’homme :
  • Recommandations du comité :

L’absence de décret fixant les modalités d’application de la loi relative aux défenseurs des droits de l’homme.

  • Etat de mise en oeuvre :

Le Mali a adopté le Décret n° 2020-0087/P-RM du 18 février 2020 fixant les modalités d’application de la loi relative aux défenseurs des droits de l’homme.

  • Recommandations de l’équipe :

Nous recommandons une application effective de la loi relative aux défenseurs des droits de l’homme et de son décret d’application.

Nous recommandons des actions d’information et de sensibilisation sur l’importance de l’action menée par les défenseurs des droits de l’homme afin d’instaurer un climat de tolérance leur permettant de s’acquitter de leur mission dans les zones de conflits sans aucun risque.

  • La Corruption
  • Recommandations du comité :

La persistance de la corruption au Mali et le manque de renseignements concernant l’effectivité des mesures prises pour lutter contre la corruption.

  • Etat de mise en œuvre :

D’abord au niveau juridictionnel, en plus de la section des comptes de la cour suprême, des pôles économiques et financiers (parquets spécialisés, cabinets d’instruction spécialisés, brigades judiciaires spécialisées) ont été créés.

Ensuite au niveau administratif, l’organe administratif de contrôle général des services de l’Etat (financier et économique) a été renforcé (ressources humaines, techniques : budget programme qui permet une traçabilité de la gestion des ressources financières de l’Etat et des Collectivités, le paiement électronique de certaines contributions fiscales etc…).

Enfin, il convient de noter que plusieurs autorités administratives indépendantes ont été créées : le Bureau du Vérificateur Général, l’Office Central de Lutte contre l’Enrichissement Illicite (OCLEI), l’Autorité de Régulation des Marchés Publics.

  • Recommandation de l’équipe :

Nous recommandons une transmission systématiquement des rapports de contrôle et de vérification des organes indépendants à la justice.

Nous recommandons un affermissement du statut du bureau de vérificateur général en le dotant de pouvoir de poursuite devant les juridictions compétentes.   

  • La non-discrimination
  • Recommandations du comité :

L’absence d’une loi générale de lutte contre la discrimination, s’étendant à l’ensemble des domaines couverts par le Pacte.

  • Etat de mise en œuvre :

Au Mali, la non-discrimination est un principe constitutionnel, dont la déclinaison législative interdit la discrimination fondée sur le sexe, la race, l’ethnie, l’opinion religieuse, le rang social, opinion politique etc…

Ces bases légales constituent des fondements pour chaque victime d’ester en justice.

Ainsi, des mécanismes existent pour prévenir et combattre efficacement la discrimination dont font l’objet les personnes ou groupes défavorisés ou marginalisés tels que les minorités ethniques et les personnes handicapées, y compris par des campagnes de sensibilisation et le recours à des mesures temporaires spéciales, afin de leur garantir l’exercice effectif de l’ensemble des droits reconnus dans le Pacte.

  • Recommandations de l’équipe :

Nous recommandons l’adoption d’une loi spécifique sur la non discrimination nonobstant sa prise en prise en compte dans les textes sectoriels. 

  • Égalité entre hommes et femmes
  • Recommandations du comité :

Certaines dispositions législatives sont encore discriminatoires à l’égard des femmes.

On constate une persistance de stéréotypes, pratiques et traditions coutumières qui renforcent cette discrimination dans tous les domaines, particulièrement en ce qui concerne leur accès à la terre et aux ressources.

Mali | Field Office | World Vision International
Source: wvi.org
  • Etat de mise en œuvre :

Pour pallier certaines discriminations à l’égard des femmes, le Mali a révisé son code de la famille en 2011. Cette loi établit dans certaines mesures une égalité entre homme et femme (l’instauration de l’autorité parentale en lieu et place de la puissance paternelle etc…).  

L’adoption en 2017 de la loi d’orientation sur le foncier agricole qui octroie plus d’autonomie, plus de facilité dans l’accès des femmes aux terres.

  • Recommandations de l’équipe :

Nous recommandons une relecture du code pénal pour d’avantage réprimer certaines pratiques discriminatoires à l’égard des femmes.

Nous recommandons l’adoption du projet de loi sur les violences basées sur le genre.  

Nous recommandons le respect par l’Etat de la décision de la Cour Africaine des Droits de l’Homme relative à la révision de certaines dispositions du CPF.

  • Droit au travail
  • Recommandations du comité :

Le taux de chômage demeure élevé, particulièrement parmi les jeunes et les femmes, et de façon plus prononcée parmi les jeunes et les femmes qui ont un niveau d’études supérieures.

Environ 96 % des travailleurs sont employés dans l’économie informelle et ne sont pas couverts par la législation du travail ni par le système de protection sociale.

Le salaire minimum n’est pas suffisant pour assurer des conditions de vie décentes aux travailleurs et à leur famille.

Un important écart salarial existant entre hommes et femmes.

L’exercice des droits syndicaux, notamment la négociation collective et le droit de grève, n’est pas pleinement garanti en droit et en pratique. L’existence de licenciements abusifs de travailleurs ayant exercé des activités syndicales, ainsi que le défaut d’exécution des décisions de justice ordonnant leur réintégration.

  • Etat de mise en œuvre :

 Il y a eu un amélioration dans la mise en œuvre de la politique nationale de l’emploi en y introduisant des objectifs précis, en ciblant les efforts en particulier sur les jeunes et les femmes et en allouant les ressources financières et techniques disponibles pour garantir sa mise en œuvre effective et sa pérennité.

Il y a également une amélioration de la qualité des programmes scolaires et de formation technique et professionnelle adaptés à l’accès et l’insertion au travail (secteur primaire : représente 45% du PIB avec 80% de la population active : programmes de formation sur l’agroforesterie, agropastoralisme, l’agronomie ; secteur tertiaire : l’industrie, etc…)

Les travailleurs employés dans l’économie informelle ont la possibilité de bénéficier d’une  couverture de protection sociale : admission à l’INPS, à l’AMO.

Le salaire minimum a connu une relative amélioration en 2016 de 32 460 FCFA à 42 000 FCFA en 2022.

Il n’y a pas d’écart salarial entre hommes et femmes dans les services publics de l’Etat, tout comme dans les entreprises privées selon les documents du Patronat malien que nous avons consulté.

Le travail forcé est prohibé sous toutes ses formes au Mali. Dans les faits, des cas isolés peuvent être constatés.  

L’exercice des droits syndicaux, notamment la négociation collective et le droit de grève, tout comme l’existence de licenciements abusifs de travailleurs ayant exercé des activités syndicales, ainsi que le défaut d’exécution des décisions de justice ordonnant leur réintégration (art. 8) demeurent des défis au Mali.

  • Recommandations de l’équipe :

Nous recommandons l’amélioration des conditions de vie et de travail des salariés.

Nous recommandons le respect strict par l’Etat et par le patronat de la législation du travail et de la sécurité sociale.

Nous recommandons l’organisation d’un forum social pour résorber la tension sociale que connait le pays depuis quelques années.  

  • Pratiques néfastes à l’égard des femmes et des filles
  1. Recommandations du Comité :

L’existence de pratiques néfastes à l’égard des femmes et des filles, telles que la polygamie, les mariages précoces et les mariages forcés, ainsi que les mutilations génitales féminines, demeurent largement répandues. La non interdiction de ces pratiques par la loi.

What is the Problem in Mali? | Mali | World Vision International
Source: wvi.org
  • Etat de mise en œuvre :

– la lettre circulaire n° 0019 du 7 janvier 1999 émanant du ministre de la santé, de la solidarité et des personnes âgées interdit la pratique des Mutilations Génitales Féminines par le corps médical.

– l’existence de projet de loi sur les VBG prenant en compte l’excision ; le code pénal (Article 207) réprime les autres formes de mutilations génitales féminines sous la qualification de coups et blessures volontaires. Les victimes ont accès à des recours effectifs, ainsi qu’à des mesures de compensation conformément à l’arsenal pénal.

  • Recommandations de l’équipe

Nous recommandons l’augmentation de l’âge requis pour le mariage à 18 ans.

Nous recommandons l’adoption de mesures efficaces pour prévenir les mariages précoces, les mariages forcés.

  • Protection des enfants
  • Recommandations du comité :

Le nombre élevé d’enfants âgés de 5 à 14 ans qui travaillent.

Des enfants continuent à être utilisés et recrutés par des groupes armés dans les zones de conflit dans le nord et le centre du pays.

Environ 15 % des enfants de moins de 5 ans ne disposent pas d’acte de naissance.

  •  Etat de mise en œuvre :

– l’existence d’un système de protection intégrale des enfants, en particulier pour ceux qui sont dans une situation de vulnérabilité particulière : CPF, CMP, Code de l’état civil. 

– l’Elaboration et mise en œuvre effective du plan d’action national pour l’élimination du travail des enfants au Mali 2011-2020.

– le renforcement des mesures de prévention de l’utilisation d’enfants par des groupes armés illégaux: le processus Démobilisation Désarmement Réinsertion (DDR), actions de sécurisation dans les zones de conflit.

  • Recommandations de l’équipe :

Nous recommandations un renforcement des actions de protection des enfants partout au Mali, et plus spécifiquement dans les zones de conflits. 

  • Droit à l’alimentation
  • Recommandations du comité :

L’insécurité alimentaire et l’état nutritionnel de la population très préoccupants : 25,6 % des ménages maliens se trouvent en situation d’insécurité alimentaire dont 3,6 % en insécurité alimentaire très sévère, d’après l’enquête nationale de février 2017 sur la sécurité alimentaire et nutritionnelle.

 La prévalence nationale de malnutrition chronique est d’environ 38 %.

  • Etat de mise en oeuvre :

L’Etat, les partenaires au développement et les organisations professionnelles agricoles mènent des campagnes de sensibilisation pour prévenir dans l’agriculture l’utilisation de pesticides et produits chimiques nuisibles pour la santé à travers des canaux d’information formels et informels.

  • Recommandations de l’équipe :  

Nous recommandons la mise en œuvre effective de la Politique de développement agricole, de la loi d’orientation agricole et de la loi sur le foncier agricole.

Nous recommandons une accélération de la mise en œuvre de l’ODD (1, 2, 3, etc..) afin de garantir la sécurité alimentaire sur toute l’étendue du territoire national.

Nous invitons à l’adoption d’une loi-cadre sur le droit à l’alimentation au Mali

  1. Droit au logement
  2. Recommandations du comité :

Une proportion élevée de la population habite dans des logements précaires, dans des conditions peu adéquates, sans accès à l’électricité, à l’eau potable ni à un système d’assainissement.

  • Etat de mise en œuvre :

On constate une relative amélioration à travers des efforts déployés par l’État pour élargir l’offre de logement sociaux. Par exemple pour l’année 2022 l’Office malien de l’Habitat 12500 logements sociaux.

Il convient aussi d’évoquer d’importants efforts des institutions financières (banques et assimilées) dans la facilitation de l’accès au crédit immobilier à toutes catégories de travailleur (salariés, indépendants).

  • Recommandations de l’équipe

Nous recommandons la mise en œuvre effective de la politique de l’habitat qui prévoit des facilités d’accès à l’habitat décent. 

Nous encourageons la promotion des logements sociaux conforment aux normes basiques d’assainissement et de salubrité et l’accès l’eau potable.

  1. Exploitations minières
  2. Recommandations du comité :

Les conséquences négatives des exploitations minières qui causent des dommages irréversibles à l’environnement et portent atteinte au droit à la santé et au droit à un niveau de vie suffisant des communautés touchées.

  • Etat de mise en œuvre :

– l’existence d’un outillage juridique sur l’évaluation environnementale : étude d’impact environnemental en amont et aval pour les projets d’envergure : exploitation minière, les notices environnementales pour mini projets et l’audit environnemental qui est un dispositif interne à l’entreprise (loi sur l’étude d’impact environnemental, le code minier).

– les communautés riveraines touchées par des activités liées à l’exploitation minière obtiennent des indemnisations pour les dommages ou pertes subis et bénéficient d’une partie des recettes tirées desdites activités : dans le cadre de la mise en œuvre de la RSE, les sociétés minières versent aux municipalités des ressources de compensations (Cahier de charge).

– les sociétés minières sont soumises au principe pollueur payeur et au principe de la restauration et de la responsabilité environnementale. 

Mali: over maar nog niet voorbij | Nederlandse inzet in missies en  operaties | De Veiligheidsdiplomaat
Source: magazines.rijksoverheid.nl
  1.  Droit à la santé
  2. Recommandations du comité :

Les limitations importantes concernant l’accessibilité, la disponibilité et la qualité des services de santé physique et mentale, dues notamment au manque d’infrastructures et de matériel médical adéquat, la pénurie de médicaments et le manque de personnel médical, et leur aggravation dans les zones rurales reculées et les zones touchées par les conflits armés.

  • Etat de mise en oeuvre :

Dans les zones stables (urbaines ou rurales reculées), on constate une nette amélioration dans l’accessibilité, la disponibilité et la qualité des services de santé physique et mentale, dues notamment à la réalisation et la réhabilitation d’infrastructures (CSCOM, CSREF, Hôpitaux, Centres médicaux privés).

Il existe une nette amélioration du plateau technique, et de la disponibilité du personnel médical compétent.

  • Recommandations de l’équipe : 

Nous recommandons :

– l’amélioration de la disponibilité et de la fonctionnalité des structures de santé ; 

– l’Amélioration de l’accessibilité aux installations, biens et services de santé ;

– l’augmentation de la capacité d’accueil des structures de santé publique ;

– l’amélioration de la capacité logistique des structures de santé ; 

-l’amélioration de la formation initiale et continue des agents de santé ;

– le renforcement des dispositifs de contrôle de la déontologie et de l’éthique dans les structures de santé ;

– l’amélioration de la qualité des soins et de services de santé ;   

– l’amélioration de l’accès des groupes défavorisés ou marginalisés aux services de santé.

  1. Santé sexuelle et procréative
  2. Recommandations du comité :

Elévation des taux de mortalité maternelle et de mortalité infantile ;

Inaccessibilité et indisponibilité des services appropriés de santé sexuelle et procréative ;

Accès limité à des informations sur la santé sexuelle et procréative, y compris la planification familiale, et aux moyens de contraception.

  • Etat de mise en oeuvre

L’adoption de la loi n ° 02 – 044  du  24 juin 2002 relative à la santé de la reproduction constitue une avancé sur la question. Cette loi encadre et facilite la planification familiale. Elle prévoit une gamme de moyens contraceptifs. Elle garantit les droits reproductifs et droits sexuels : l’avortement dans certains cas, les informations sur le statut sérologique du partenaire sexuel, etc…

Par ailleurs, pour lutter contre la mortalité maternelle et la mortalité infantile, le Mali a adopté le Décret N°05-350/P-RM du 04 août 2005, relatif à la prise en charge de la gratuité de la césarienne.   

  • Recommandations de l’équipe :

Nous recommandons le renforcement des actions de promotion de la santé de la reproduction.

Nous invitons au respect des droits reproductifs en faisant des campagnes de sensibilisation, d’information et d’éducation sur la question.

Conclusion 

 L’équipe de travail se félicite de la tenue de cet Atelier si important dans le renforcement de la compétence de ses membres sur les droits humains en général et sur les droits économiques sociaux et culturels en particulier. Elle exprime sa gratitude aux formateurs pour la qualité des échanges.

L’équipe sollicite au CDESC de prendre en compte les principales recommandations relevées sur la liste des points à traiter lors du prochain examen du second rapport de l’Etat du Mali.

                                                                                              Bamako, le 14 Avril 2022

Dr Diakalia Siaka SIDIBE, Rapporteur